NADIJA




Nadija et ses enfants sont arrivés en France voilà deux ans. Quand on demande à la jeune maman de 29 ans d'évoquer son pays d'origine, elle emploie des mots simples, mais pleins de sens : " Pas bien Roumanie. Mieux ici." On la prie de développer un peu. Son visage se durcit : "Beaucoup travail, mais pas d'argent. Pas d'école pour les enfants." Sous les mots beaucoup de travail, on doit comprendre que l'on ne compte pas ses heures quand on a la chance d'avoir un emploi, mais que l'on gagne très peu. Elle faisait des ménages là-bas, et espère pouvoir en faire autant ici. Mais les places sont rares.




Sa famille est encore en Roumanie. Elle montre sa carte d'identité pour indiquer son adresse : Bacau, Sat. Valea Seaca. (Voir la carte ci-dessus). "Ma maman, mes soeurs. Ma manan a dix enfants." Son père ? "Il est malade." Le père de son "homme", comme elle dit, est malade aussi. Alors, il est retourné en Roumanie pendant un mois, pour le voir.


Le fils du couple est malade lui aussi. En France, il a pu bénéficier d'un corset pour maintenir son dos. "Sinon, il ne va pas grandit." Elle accompagne ses mots de gestes pour bien se faire comprendre. Stanatis, 9 ans, ne se plaint pas. Est-ce que ça lui fait mal ? Il hausse les épaules en guise de réponse. Lundi, il va commencer à aller à l'école. Alors, il ne peut que sourire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire