Selon les associations qui oeuvrent sur le terrain, ce sont près de 200 familles roms qui vivent dans la métropole lilloise. 90% viennent de Roumanie. D'autres arrivent de Bulgarie, du Monténégro... Leurs conditions de vie sont souvent déplorables. Découverte.
LES ROMS DE LOMME
Familles de Roms à Lomme
PRESSE
Le Club regrette en outre que depuis la décision, mercredi, de Chisinau d'introduire un régime de visas pour les Roumains, les journalistes de ce pays "ne sont plus autorisés à entrer en Moldavie, ce qui prive le public roumain d'informations" sur l'Etat voisin. "Il s'agit d'une attitude intolérable pour un pays qui affirme vouloir intégrer l'Union européenne", a poursuivi le CRP.
Selon les médias, au moins six journalistes travaillant pour deux chaînes roumaines de télévision ont été contraints de quitter la Moldavie jeudi. Vendredi, la télévision publique a annoncé être sans nouvelles depuis plusieurs heures de son correspondant à Chisinau.
Le président moldave Vladimir Voronine a accusé ces derniers jours la Roumanie d'être derrière les émeutes qui ont secoué son pays en début de semaine, avant d'affirmer vendredi disposer de "preuves" à cet effet. Bucarest, qui n'a pas encore réagi aux dernières déclarations de M. Voronine, avait qualifié d'"aberrantes" les accusations lancées auparavant.
Selon un communiqué cité par les agences roumaines, la SEEMO s'est déclarée "inquiète des agressions contre des journalistes" et a appelé à "identifier et punir les policiers" qui en sont responsables.
Et alors que les autorités moldaves ont fait état de l'arrestation ces derniers jours d'un "grand nombre" de ressortissants roumains, le ministère des Affaires étrangères a annoncé avoir mis en place un numéro de téléphone pour les personnes qui rencontrent des difficultés à contacter des proches se trouvant en Moldavie.
Soulignant qu'une demande officielle adressée à Chisinau de clarifier les informations sur les Roumains arrêtés est restée sans réponse, "le ministère invite tous ceux qui sont sans nouvelles de leurs proches à appeler le numéro" mis à leur disposition.
(©AFP / 10 avril 2009 17h34)
BELA KASA
MARTINA ET EMILE
Emile et Martina sont Slovaques. Je les croise souvent en allant travailler. Ils mendient quelques pièces, dans la même rue de Lille, chacun sur un trottoir. C'est comme ça depuis qu'ils sont arrivés en France, voilà près de deux ans. Comparés à d'autres, ils ont la chance d'avoir un ami qui les loge. "On a une petite pièce, une chambre et une cuisine, m'explique Martina. Il ne nous demande pas de loyer. Juste de l'argent pour le tabac et la nourriture."
Une chance pour ce couple qui ne parvient pas à trouver d'emploi. "On veut travailler", assure fermement Martina. En témoigne la même réflexion chaque fois que je dois les laisser pour me rendre au bureau. "Nous, toujours pas." Et qu'on ne les accuse pas d'abuser du système fraçais, hormis les piécettes qu'ils reçoivent des passants, ils ne touchent pas la moindre aide de l'Etat. "On n'est pas français, alors il faut qu'on travaille trois mois. Après RMI. Mais là, rien."
Ce qui m'étonne toujours, c'est le sourire qu'ils affichent continuellement. Assis par terre, une main tendue, le ventre creux, ils sourient.
JOURNEE MONDIALE DU PEUPLE ROM
UN AUTRE REGARD SUR LA ROUMANIE
A L'AFFICHE
Trois personnages sillonnent l'Europe d'aujourd'hui. Un jeune cadre. Une étudiante. Un kurde et son fils. Vers l'est ou vers l'ouest, en camion, en business class, en stop, en train, avec ou sans papier, à travers l'Europe contemporaine, chacun en quête de sa terre promise.
Nulle part, terre promise a remporté le en 2008 le prestigieux prix Jean-Vigo, qui distingue chaque année un réalisateur français "pour son indépendance d'esprit et son originalité de style". La même année, le film a été présenté au Festival de Locarno.
JEAN-PIERRE LIEGEOIS
Jean-Pierre Liégeois sera présent à Lille le jeudi 14 mai dans le cadre de Lille3000. Il animera une conférence intitulée l'itinéraire culturel rom, à l'église Saint-Maurice, à partir de 20h30.
Jean-Pierre Liégeois est enseignant à l’université Paris-Descartes où il a fondé en 1979 et dirigé jusqu’en 2003 le Centre de recherches tsiganes. Il fait partie du Groupe d’étude pour l’Europe de la culture et de la solidarité. Depuis le début des années 1980, il a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil de l’Europe et avec la Commission européenne et réalisé de nombreux ouvrages et rapports concernant les Roms et Tsiganes, notamment Roms en Europe.
NADIJA
Nadija et ses enfants sont arrivés en France voilà deux ans. Quand on demande à la jeune maman de 29 ans d'évoquer son pays d'origine, elle emploie des mots simples, mais pleins de sens : " Pas bien Roumanie. Mieux ici." On la prie de développer un peu. Son visage se durcit : "Beaucoup travail, mais pas d'argent. Pas d'école pour les enfants." Sous les mots beaucoup de travail, on doit comprendre que l'on ne compte pas ses heures quand on a la chance d'avoir un emploi, mais que l'on gagne très peu. Elle faisait des ménages là-bas, et espère pouvoir en faire autant ici. Mais les places sont rares.
Sa famille est encore en Roumanie. Elle montre sa carte d'identité pour indiquer son adresse : Bacau, Sat. Valea Seaca. (Voir la carte ci-dessus). "Ma maman, mes soeurs. Ma manan a dix enfants." Son père ? "Il est malade." Le père de son "homme", comme elle dit, est malade aussi. Alors, il est retourné en Roumanie pendant un mois, pour le voir.
Le fils du couple est malade lui aussi. En France, il a pu bénéficier d'un corset pour maintenir son dos. "Sinon, il ne va pas grandit." Elle accompagne ses mots de gestes pour bien se faire comprendre. Stanatis, 9 ans, ne se plaint pas. Est-ce que ça lui fait mal ? Il hausse les épaules en guise de réponse. Lundi, il va commencer à aller à l'école. Alors, il ne peut que sourire.
VOYAGE EN ROUMANIE
Tarif de l'aller retour toutes taxes comprises : 69,98 euros, avec la compagnie wizzair.
Pour celles et ceux qui seraient intéressés : voyageforum.com